Traitement naturel de l'impétigo

santé globale Sep 16, 2019

Ma fille revient de chez grand-maman avec... de l’impétigo. Plaque galeuse sous la bouche, à la ressemblance pas très loin d’un feu sauvage et qui semble vouloir faire apparaître d’autres amis tout autour de la bouche. Pas chic.   Par Véronik Tanguay, ND, Hta

 
L’impétigo est une infection de la peau fréquente chez les enfants. Il est généralement causé par une bactérie, le streptocoque du groupe A ou le Staphylococcus aureus (staphylocoque doré). L’infection se produit lorsque la bactérie pénètre dans des égratignures ou des piqûres d’insectes.
 
D’ordinaire, l’impétigo se manifeste autour de la bouche, du nez ou de régions de la peau qui ne sont pas couvertes par des vêtements. Il peut prendre la forme d’une grappe de bosses ou d’ampoules rougeâtres. Ces ampoules peuvent couler ou se couvrir d’une croûte jaunâtre. Une foule de germes vivent sous cette croûte. Il arrive que l’infection s’aggrave. Dans ce cas, votre enfant peut faire de la fièvre, ressentir de la douleur, être enflé et se sentir faible.
Comment l’impétigo se transmet-il ?
Contact direct : L’impétigo peut être transmis à quelqu’un qui touche à l’éruption.
Contact indirect : Les germes peuvent se déposer sur les draps, les serviettes ou les vêtements qui ont été en contact avec la peau infectée. Une autre personne peut ensuite contracter les germes en touchant à ces objets.
En général, votre médecin peut diagnostiquer l’impétigo par un simple examen visuel. S’il n’est pas certain, il recueillera doucement des sécrétions à l’aide d’un coton-tige pour confirmer quels germes sont responsables de l’infection.

Le traitement conventionnel

Votre médecin prescrira des antibiotiques que votre enfant devra prendre par voie orale (par la bouche) ou qui seront appliqués sur sa peau sous forme d’onguent (une crème). Si vous pensez que votre enfant est atteint d’impétigo, communiquez avec votre médecin.

Mes solutions naturelles

En 36 heures, j’ai préparé un petit protocole antibactérien et tonique immunitaire. Au programme:
  • application régulière d’une pâte d’argile sur les lésions croûteuses. L’argile permet de contenir le liquide qui s’écoule des croûtes et qui crée de nouvelles lésions. J’en applique de nouveau dès qu’il n’y en a plus.

 

  • Herboristerie: J’utilise des plantes médicinales que j’ai sous la main, antibactérienne et tonique immunitaire. Dans une gorgée d’eau/jus, je mets 10 gouttes d’extrait liquide (teinture) de racine d’échinacée (Echinacea purpurea). À noter que les fleurs d’eupatoires blanches (Eupatorium perfoliatum) auraient pu faire office de remplacement. J’y ajoute 10 gouttes d’extrait de propolis et 10 gouttes de racines de réglisse (Glycyrrhiza glabra). Pour terminer, 3 gouttes de teinture de phytolacque (Phytolacca americana) afin de réduire l’inflammations des ganglions dans la gorge. Bien d’autres plantes auraient pu être proposées... les possibilités sont vastes! Dans mes premiers choix, j’ai ajouté quelques gouttes d’hydraste (Hydrastis canadensis) et/ou d’extrait de pépins de pamplemousse pour leur activité antibactérienne très puissante, mais leur goût d’amertume intense faisait en sorte qu’elle ne voulait plus prendre les gouttes. Je n’étais pas plus avancée!

 

  • Aromathérapie: Application de 8-10 gouttes d’huile essentielle de ravintsare (Cinnamomun camphora cineoliferum) au long de la colonne vertébrale, matin et soir. En même temps, 2-3 gouttes dans le cou pour un contact plus direct pour soulager son mal de gorge. À noter que le niaouli (Melaleuca quinquenervia) aurait pu être utilisé en remplacement. Ces essences sont des toniques immunitaires mais aussi d’excellentes antibactériennes (et beaucoup plus!) à large spectre d’action, sans oublier leur innocuité auprès de ma jeune “patiente” de (presque) 4 ans. Pour compléter avec cette essence, une goutte dans une cuillère à thé de miel, offerte environ aux deux heures. À cet âge, on oublie les essences phénolées et on offre de la douceur, bonne au goût. Je vous dis qu’elle me la réclame sa cuillère de miel avec les “z’huiles”! Pour compléter le traitement, j’ai préparé une cuillère à table d’huile macérée aux fleurs de calendule (Calendula officinalis) avec 2 gouttes de thuya occidental (Thuya occidentalis), géranium rosat (Pelargonium rosat), camomille noble (Chamaemelum nobile) et de palmarosa (Cymbopogon martinii). Cette huile de massage thérapeutique est utilisée en alternance avec les applications d’argile ou tout autour, là où il y a quelques rougeurs afin d’éviter la propagation des plaques et de permettre une bonne cicatrisation.

 

  • Supplément: un probiotique de qualité, contenant plusieurs souches, entre 3 et 5 milliards de bactéries, deux fois par jour. N’oublions pas qu’il s’agit d’une infection bactérienne alors offrons de la compétition saine plutôt que de tout abattre avec une antibiothérapie non sélective!

 

  • Repos, sieste, aliments sains et persistance dans les soins sont la clé finale du succès!

 

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